dansespluriel Index du Forum

dansespluriel
forum consacré aux danses, tous styles

 FAQFAQ   RechercherRechercher   MembresMembres   GroupesGroupes   S’enregistrerS’enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016
Aller à la page: <  1, 2, 3 … , 15, 16, 17  >
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    dansespluriel Index du Forum -> Les spectacles et les festivals -> Opéra de Paris
Sujet précédent :: Sujet suivant  
Auteur Message
Manon
Invité

Hors ligne




MessagePosté le: Mer 15 Juin - 10:05 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

La représentation d'hier était vraiment sublime... je travaille encore sur mon compte rendu, il sera pour bientôt !

A propos des applaudissements quand Giselle retourne dans sa tombe... A priori il n'y a rien eu de spécial (en tout cas je n'ai rien vu), si ce n'est que les spectateurs ont poussé un grand "oooh" d'émerveillement, puis qu'ils se sont mis a applaudir  Laughing Laughing
Revenir en haut
Joelle
Invité

Hors ligne




MessagePosté le: Mer 15 Juin - 10:53 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

Je crois que ma réponse va être similaire à celle de Manon : les gens ont fait un oooh d'émerveillement... et c'est à partir de ce moment que je me suis rendue compte que je pleurais...
Et MH arrivant avec ses lys a su faire passer une émotion gigantesque...
Revenir en haut
Joelle
Invité

Hors ligne




MessagePosté le: Mer 15 Juin - 11:06 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

Quelques photos de la représentation du 10 juin (celle que Valérie a adoré...) Mr. Green
















Revenir en haut
Joelle
Invité

Hors ligne




MessagePosté le: Mer 15 Juin - 11:09 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

et maintenant quelques photos du samedi 11 juin...























Revenir en haut
Joelle
Invité

Hors ligne




MessagePosté le: Mer 15 Juin - 11:16 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

et voici maintenant l'apothéose du mardi 14 juin - la 800ème représentation de Giselle à l'ONP...






























Revenir en haut
Contenu Sponsorisé






MessagePosté le: Aujourd’hui à 03:41 (2024)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016

Revenir en haut
Elisabeth


Hors ligne

Inscrit le: 10 Aoû 2012
Messages: 4 862
Localisation: Orléans
Féminin

MessagePosté le: Mer 15 Juin - 11:23 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

Il y a des soirées que l'on n'oublie pas. Je crois que celle du 14 juin 2016 sera l'une d'entre elles !

Valérie, Manon et Joëlle, je suis heureuse que vous ayez pu assister à cette représentation, qui, j'en ai l'impression en vous lisant, restera dans les annales.
Et, preuve est faite que les représentations se suivent mais ne se ressemblent pas, même avec la même distribution. N'est-ce pas Valérie ?

Si vous pouvez mettre des mots sur vos émotions, j'attends avec impatience vos commentaires.

Merci Joëlle pour toutes les photos !
Revenir en haut
Joelle
Invité

Hors ligne




MessagePosté le: Mer 15 Juin - 11:54 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

Je crois que j'ai eu beaucoup de chance d'assister à trois soirées d'exception en une semaine...

- le 7 juin Gilbert/Muntagirov
- le 11 juin Ould-Braham/Heymann
- le 14 juin : les mêmes....


Je suis n'épuisette... Ah l'effet Giselle Embarassed
Revenir en haut
Manon
Invité

Hors ligne




MessagePosté le: Mer 15 Juin - 12:07 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

Et voici mon compte rendu sur cette dernière de Giselle 


800e representation de Giselle… j’ai longtemps cru que le rideau ne se lèverait jamais, passant ma journée à la pêche aux infos. Entre grèves diverses et variées, Giselle allait-elle pouvoir danser ? 


Giselle, hier soir, c'était Myriam Ould Braham. Il est fou de noter, après 3 représentations, les différences avec Dorothée Gilbert et Amandine Albisson. Elles furent des Giselle si différentes… Il n’est pas difficile d’entrevoir chez la Giselle de MOB la fragilité qui causera sa perte. Elle semble déjà si délicate… Ses pas et sa danse sont d’une délicatesse et d’une fluidité sans égale, ses cheveux blonds lui donnent un air d’ange. Mais sous ces dehors, il serait impossible de ne pas voir sa force intérieur et sa volonté de fer. Elle semble déborder de joie et d’amour. Dans un premier acte où j’ai trouvé Mathias Heymann un peu pâle, c’était elle qui menait la danse. Sa Giselle n’est pas naïve, elle est juste un trop amoureuse, et l’amour rend aveugle. Là où Mathias Heymann semble au début un peu éteint, elle rayonne de lumière pour deux. Sa scène de la folie fut pour moi assez différente de celle de Dorothée Gilbert, mais elle n’en est pas moins poignante. Là où Dorothée Gilbert vous prenait directement aux tripes, Myriam Ould Braham était comme une etoile qui aurait se serait éteinte, non sans avoir brillé de mille feux une dernière fois, laissant derrière elle l’impression d’un grand vide.
A ce jeu de l’acte I, j’ai trouvé Mathias Heymann un peu absent du côté dramatique. Il est pourtant très princier. Quelle elegance !! Dès qu’il touche Myriam Ould Braham, c’est la symbiose totale. Bien sur que ces deux la sont faits pour être ensemble, c'est une évidence. Chez lui, malgré sa prestance de prince, on ne pense pas un instant qu’il vient se divertir parce qu’il s’ennuie. Il semble très amoureux. Mais dès qu’ils doivent être séparés, je l’ai trouvé un peu plus pale, surtout face à Hilarion a vrai dire. J’aurais aimé un peu plus d’intensité, à côté de sa partenaire lumineuse, surtout qu’il n’y a rien à redire du côté de la danse. 


Puis vint l’acte II. Moins immatérielle que Dorothée Gilbert, on ressent encore chez Myriam Ould Braham  cette force et cette lumière qui la caractérisaient de son vivant. Et quelle intensité alors chez Mathias Heymann… quelle entrée (j’adore cette entrée), quelle prestance et quelle élégance à nouveau. Il n’envahit pas la scène de douleur comme Mathieu Ganio, c’est autre chose encore, mais c’est tout aussi fort. Si je trouve a redire sur l’acte I en terme d’intensité, ce n’est absolument pas le cas de l’acte II… Lorsqu’il se jette à terre de fatigue, cela semble tellement spontané et vrai qu’on a peur qu’il ne se relève pas. Le bruit de son corps qui heurte de sol résonne comme un échos aux coups que faisait mon coeur. Heureusement que Giselle est là pour lui insuffler la force qu’il lui reste. Face aux Willis immatérielles d’Hannah O’Neill, rien de peut s’opposer à eux lorsqu’ils se touchent. Sur scène, ce sont ceux qui semble encore les plus réels et vivants. Et la technique de Mathias Heymann est juste superbe. C’est élégant, et virtuose en même temps (« il tourne beaucoup et très vite dis donc » murmurait ma mère qui le découvrait). 
Mais le jour se lève alors qu’une Giselle bienveillante et toujours amoureuse retourne dans sa tombe malgré les implorations d’un Albrecht déchire. Il repend ses lys et les serre contre son corps, refusant jusqu’au bout de les abandonner. Lorsqu’il les laisse tomber à terre, éploré et pas pour le moins du monde apaisé par cette nuit avec le spectre de la femme qu’il aime, on ne peut que pleurer avec lui. 


Et la Myrtha d’Hannah O’Neill… ! Comme je l’avais dit pour l’avant première jeune, Hannah O’Niell est d’une puissance absolue, glacée à souhait. A nouveau, à son entrée en scène, on appercoie brièvement sa jeunesse, et la jeune fille qu’elle a été. Mais c’est très rapidement fini, pour laisser place à sa froide autorité. Quelle presence… Et quelle technique aussi ! C’est fluide, leger, juste sublime. 
J’ai personnellement beaucoup aimé le Hilarion de François Alu que j’ai trouvé très juste. Certes il n’est pas prince, mais son amour est très intense, et il fait preuve d’une veritable autorité sur scène. Lors de la scène de la folie, on compatis presque plus pour lui qui semble tant souffrir, que pour Albrecht. Hilarion est souvent l’élément déclencheur de la tragedie, et Albrecht l’accuse d’avoir parlé si rapidement. Cette fois là, Hilarion est celui qui a raison. Il aime tant Giselle qu’il ne veut que son bien, ce qui signifie lui avouer la vérité. Il veut absolument la protéger, et quelle souffrance quand il se rend compte que cela est impossible. Impensable d’imaginer qu’Albrecht le blâme lui… La scène de sa mort est a nouveau un moment poignant. Chaque saut est un coup porté au coeur, un dernier sursaut d’énergie avant la mort. 


Et ce pas de deux des paysans… En voyant Eleonore Guerineau, regretté de ne pas avoir vu sa Giselle, cela devait être sublime. J’ai en tout cas bien aimé sa proposition (superbe technique !), elle était pétillante à souhait. Quant à son partenaire, Pablo Legasa, ce fut mon coup de coeur de la soirée. Cela faisait plusieurs fois que je le remarquais dans le corps de ballet, j’avais hâte de le voir seul sur scène. Tout ne fut pas parfait, c’était un peu vert par moments, mais ce fut superbe quand même. Ce furent des erreurs de jeunesses qui se gommeront avec le temps, et qui étaient peut-être dues au stress. Cela n’enlève rien au fait qu’il domine totalement la scène. Il a une vraie présence, un talent certain, et une belle élégance. Ce jeune homme est fait pour être soliste, c’est certain ! (le concours va être rude cette année chez les coryphées !). 


Et enfin, ce corps de ballet… Parfait est le mot pour le décrire… J’ai un coup de coeur à chaque fois que je vois les Willis dans leur perfection éthérée. Un très grand corps de ballet… Bravo, un grand bravo aux danseuses !!
De manière générale, bravo à tous les danseurs et les danseuses pour cette série de Giselle, qui fut réussie pour ce que j’en ai vu ( trois représentations dont deux qui resteront dans les annales), et d’après les échos que j’ai pu lire ! Bravo donc au Ballet de l’Opera de Paris (maintenant n’attendez pas 6 ans pour reprogrammer Giselle à nouveau). 


Et enfin un dernier mot pour le public. Ce soir, il avait envie d’applaudir cela faisait très plaisir. Les saluts ont été effectués sous les bravos et les applaudissement très chaleureux. Des applaudissent à l’entrée des Etoiles,ou quand Giselle retourne dans sa tombe. Les techniciens n’ont pas rallumé les lumières trop tôt pour une fois, et lorsqu’ils l’ont fait, les danseurs ont continué à saluer. Un public « on fire » pour cette dernière !! 
Revenir en haut
Valérie Beck
Administrateur

Hors ligne

Inscrit le: 10 Aoû 2012
Messages: 7 922
Localisation:
Féminin

MessagePosté le: Mer 15 Juin - 12:24 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

Merci Manon, pour votre commentaire enthousiaste, je posterai le mien un peu plus tard
Un grand merci à Joelle pour ses belles photos!
_________________
Diplomée de la FFEY. yoga, thérapeutique; sanskrit.
formation de professeur de yoga ou yoga nidra. Coaching, programme sur mesure
http://www.art-et-yoga.fr/
http://www.artetyoga.fr/
https://www.youtube.com/channel/UCVPgA4cUsqbtWNR_dheDwAg
Revenir en haut
Visiter le site web du posteur
Elisabeth


Hors ligne

Inscrit le: 10 Aoû 2012
Messages: 4 862
Localisation: Orléans
Féminin

MessagePosté le: Jeu 16 Juin - 08:18 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

Merci Manon pour votre long compte-rendu qui m'a permis de (presque) vivre cette 800e représentation de Giselle !
Revenir en haut
Publicité






MessagePosté le: Jeu 16 Juin - 08:18 (2016)    Sujet du message: Publicité

Revenir en haut
Valérie Beck
Administrateur

Hors ligne

Inscrit le: 10 Aoû 2012
Messages: 7 922
Localisation:
Féminin

MessagePosté le: Jeu 16 Juin - 08:43 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

Quelques détails supplémentaires en attendant de trouver le temps de rédiger un compte rendu plus fourni!

La beauté de cette soirée du 14 tenait plus à la beauté de la danse en elle même et de cette douceur, cette tendresse qui émanaient des deux protagonistes, plutôt qu'à la justesse des personnages : Ni Ould Braham ni Heymann ne sont véritablement Giselle ou Albrecht, mais leur danse est si belle, ce sont deux artistes  si  sensibles, avec une danse moelleuse, d'une grande fluidité et légèreté que c'était vraiment magnifique à voir!

J'ai eu le souffle coupé par la gracilité, la finesse de la danse d'Ould Braham, et par l'engagement total de Heymann! Quand il s'écroule sur le sol, c'est par fatigue véritable, il arrive au bout de lui même, et en ce sens, il finit par rencontrer Albrecht

Mais jamais Ould Braham n'est véritablement une jeune âme trépassée qui protège le traite qui l'a trahie
D'abord, il était bien trop amoureux pour qu'on croit à une trahison; on a plutôt l'impression que Loys a été où son coeur l'a conduit, et qu'il s'est retrouvé sottement piégé. Toute la pantomime du premier acte était d'une grande lisibilité avec des choix très affirmés quitte à prendre une certaine liberté avec le livret,  et c'est ce qui m'a plu
Heymann et Ould Braham incarnent jusqu'au bout les personnages qu'ils ont choisi d'être, même si c'est une lecture un peu à " contresens" du  livret
peu importe :c'est beau,  authentique et habité

Bizarement, l'Hilarion de F Alu m'a ennuyée; j'aime la rudesse de ce personnage; j'aime qu'il soit un homme rustique, simple, touché en plein coeur par une jolie fille et trouvant au fond de sa rudesse de ses petites attentions comme les lapins ou les fleurs qu'il vient déposer devant chez elle
et j'aime la confrontation toute simple homme rustique/prince ; rien de tout cela chez F Alu
Je préfère au final lorsqu'il danse le pas de deux des vendangeurs!

Si je fais un court bilan

Côté Myrtha : Fanny Gorse reste ma préférée même si elle n'est pas tout à fait le personnage dont elle n'a pas le côté implacable ; je ne me suis pas remise de cette impression de voir une phalène virevolter dans la lumière d'une lampe, au gré d'invisibles courants! Quelle beauté! elle m'a subjuguée!
Mais Hannah O Neil qui glisse sur le sol comme si elle volait, incarne mieux le personnage glacial de cette Reine des Aulnes au féminin qui n'a pas la moindre once de sentiment humain dans son coeur de pierre; personnage fascinant, cruel, et d'une beauté surnaturelle : elle était tout cela à la fois!
Un sergent chef ne correspondant pas à ma vision du personnage, je ne parle pas de la 3ème!

Côté Hilarion :
ma préférence va à Chailley pour l'incarnation parfaite d'un homme rustique touché par l'amour, qui souffre de voir celle qu'il aime piégée par un beau parleur
 
Côté Albrecht, je n'en ai vu que deux :  j'ai tout autant aimé Karl Paquette perdu dans ses songes et sa Sensucht  teutonne, que Heymann totalement investi dans son rôle d'amoureux éperdu de chagrin

Côté pas de deux;
il n'y a pas photo : Alu et Giezendanner étaient superbes; Charline cisèle les petits pas avec une délicatesse, elle est tellement légère, sans doute moins "paysanne" que Guérineau, c'est vrai, mais c'est tellement beau à voir! et Alu, et bien c'est Alu!
Pablo Legasa est prometteur mais moins brillant qu'Alu, et Lydie Vareilhes ne m'a pas vraiment marquée

Cöté Giselle, je n'en ai vu que deux aussi
:  Pagliero donne une interprétation au premier acte toute personnelle, d'une jeune fille pleine de vie, très attachante, et campe au second acte une Giselle magistrale
Ould Braham incarne une Giselle telle qu'on se l'imagine au premier acte, et insuffle à son personnage du second acte moins d'esprit que de coeur
Pour des raisons différentes, je les ai aimés toutes les deux profondément ( j'entends, le soir du 14, car pour le 10...)
_________________
Diplomée de la FFEY. yoga, thérapeutique; sanskrit.
formation de professeur de yoga ou yoga nidra. Coaching, programme sur mesure
http://www.art-et-yoga.fr/
http://www.artetyoga.fr/
https://www.youtube.com/channel/UCVPgA4cUsqbtWNR_dheDwAg
Revenir en haut
Visiter le site web du posteur
Amélie


Hors ligne

Inscrit le: 10 Sep 2012
Messages: 334
Féminin

MessagePosté le: Jeu 16 Juin - 08:57 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

Valérie, je vous rejoins complètement ! Myriam Ould-Braham, et j'ai trouvé pour ma part surtout Mathias Heymann, ne vont dans le sens des personnages. Et qu'importe ! Ils nous proposent quelques chose d'absolument sincère, ils nous embarquent avec eux et nous font pleurer. C'est ce que je cherche devant un spectacle, pas de voir un personnage attendu. 


J"étais à la représentation du 11, et l'acte 2 m'a profondément bouleversé. Dans tout le ballet de façon générale, Myriam Ould-Braham est la pureté incarné. Elle n'est pas dans l'incroyable joie de vivre de Dorothée Gilbert. C'est un coeur pur, sali par la trahison, et qui retrouve sa pureté par la mort. Au deuxième acte, MOB est d'une légèreté absolu. Elle semble voler, elle est immatérielle. Mais elle n'est pas un spectacle, elle est un ange. Elle a une aura de pureté, je dirai presque de spiritualité. Je retrouve souvent cela dans la danse de MOB, c'est ce que j'aime chez elle, ce qui la rend unique pour moi. 


Mathias Heymann est un Albrecht rêveur qui n'a jamais cherché à tromper Giselle. Il l'aime sincèrement depuis le début. C'est l'amour de sa vie depuis le début. Et c'est ce qui fait que l'acte 2 est si beau. Car c'est vraiment un couple d'amoureux qui se retrouve pour la dernière fois. J'ai été saisie par tous leurs pas de deux. Il y avait une telle complicité entre eux, une telle tendresse ! Mathias Heymann est totalement bouleversant dans l'épuisement. 


Hannah O'Neill est une Myrtha d'une grande classe, à la fois aérienne (quels menés du début !) et autoritaire. Une technique splendide, une présence sur scène digne d'une Étoile, une intelligence du personnage : elle a déjà tout. François Alu est pour moi un Hilarion bien plus crédible que Vincent Chaillet. Il est le vrai paysan, un peu rude mais sincère. Comme d'habitude, François Alu est extrêmement impliqué théâtralement dans son personnage. J'ai trouvé néanmoins que, face à un rôle où il ne faut pas danser, il avait parfois comme du mal à savoir quoi faire de son corps en utilisant uniquement le jeu, sans danser (alors qu'il en a tellement sous le pied !). J'aurais été très curieuse de voir comment il se serait emparé d'une rôle d'Albrecht, comment ses qualités théâtrales auraient composé le fait qu'il ne soit pas fondamentalement un prince élégant. 


Le pas de deux des paysans était un régal. Pablo Legasa paraît encore jeune et inexpérimenté, même si ses qualités sont visibles. Éléonore Guérineau a par contre donné tout le sel de sa variation, elle en a fait un petit bijou.


Cette série a vraiment donné à voir deux grandes Giselle, entre Dorothée Gilbert et Myriam Ould-Braham, qui m'ont énormément plu pour des raisons très différentes. C'est toujours fascinant de voir comment deux artistes peuvent faire d'un même rôle quelque chose d'aussi différent. J'espère qu'il ne faudra pas attendre trop longtemps pour revoir ce ballet. 






 
Revenir en haut
Visiter le site web du posteur
Valérie Beck
Administrateur

Hors ligne

Inscrit le: 10 Aoû 2012
Messages: 7 922
Localisation:
Féminin

MessagePosté le: Jeu 16 Juin - 09:05 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

 
Citation:

 J"étais à la représentation du 11, et l'acte 2 m'a profondément bouleversé. Dans tout le ballet de façon générale, Myriam Ould-Braham est la pureté incarné. Elle n'est pas dans l'incroyable joie de vivre de Dorothée Gilbert. C'est un coeur pur, sali par la trahison, et qui retrouve sa pureté par la mort. Au deuxième acte, MOB est d'une légèreté absolu. Elle semble voler, elle est immatérielle. Mais elle n'est pas un spectacle, elle est un ange. Elle a une aura de pureté, je dirai presque de spiritualité. Je retrouve souvent cela dans la danse de MOB, c'est ce que j'aime chez elle, ce qui la rend unique pour moi. 


Mathias Heymann est un Albrecht rêveur qui n'a jamais cherché à tromper Giselle. Il l'aime sincèrement depuis le début. C'est l'amour de sa vie depuis le début. Et c'est ce qui fait que l'acte 2 est si beau. Car c'est vraiment un couple d'amoureux qui se retrouve pour la dernière fois. J'ai été saisie par tous leurs pas de deux. Il y avait une telle complicité entre eux, une telle tendresse ! Mathias Heymann est totalement bouleversant dans l'épuisement.





Merci Amélie, d'avoir su mettre des mots supplémentaires sur mon ressenti!

Et je rajoute que je suis émerveillée par le potentiel de ces deux artistes qui en trois soirs ont su aller au bout de leurs personnages, approfondissant à chaque scène leur interprétation! chapeau bas!
_________________
Diplomée de la FFEY. yoga, thérapeutique; sanskrit.
formation de professeur de yoga ou yoga nidra. Coaching, programme sur mesure
http://www.art-et-yoga.fr/
http://www.artetyoga.fr/
https://www.youtube.com/channel/UCVPgA4cUsqbtWNR_dheDwAg
Revenir en haut
Visiter le site web du posteur
Elisabeth


Hors ligne

Inscrit le: 10 Aoû 2012
Messages: 4 862
Localisation: Orléans
Féminin

MessagePosté le: Jeu 16 Juin - 09:59 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

représentation du 13 juin 2016

Giselle : Ludmila Pagliero
Albrecht : Karl Paquette
Myrtha : Fanny Gorse


Le 25 septembre 2009 j’assistais à, ce que je pensais être la prise de rôle de Karl Paquette en Albrecht. Il dansait auparavant Hilarion. Il m’a précisé que c’était alors sa première à Paris mais qu’il l’avait déjà dansé à l’étranger. Sa Giselle était la poétique Delphine Moussin qui dansait là sa première Giselle (du moins, je le pense), après avoir fait ses preuves dans Myrtha.

En ce 13 juin, Ludmila Pagliero est Giselle.

Ludmila Pagliero personnifie Giselle à merveille. Sobrement, à petites touches, elle se met dans la peau de la petite paysanne qui aimait la danse. D’ailleurs, impossible de la reconnaître. Elle s’est transformée en Giselle. C’était seulement sa deuxième Giselle à Paris. Mais, comme elle me l’a dit, elle l’avait déjà dansé il y a plusieurs années (elle n’a pas précisé où et quand). Elle a travaillé son rôle avec Clotilde Vayer. Je m’étonne qu’elle n’ait pas bénéficié des conseils d’une ancienne Giselle.

A l’acte I, elle campe une Giselle un peu espiègle. Eh oui, il m’est arrivé de sourire à ses mimiques. Mais déjà, le temps du malheur est annoncé par son léger malaise.
Sa folie est assez sobre, pas échevelée. Elle se meurt comme une bougie que le souffle de vent aurait éteinte.

J’ai particulièrement aimé Karl Paquette à l’acte II, en prince déchiré par le remord.
Son entrée, enveloppé de sa cape de douleur est captivante et le public retient son souffle. Nous aussi, nous ressentons ce chagrin immense qui vous brise la poitrine quand un être cher disparaît pour l’éternité.

Je suis ravie de revoir le couple Lydie Vareilhes/François Alu dans le pas de deux des paysans. Une petite bouffée d’air frais, de tonicité, d’énergie. Si la deuxième variation met particulièrement en valeur les qualités de François Alu et fait soupirer d’aise le public (sentez comme la salle est attentive à lui), il accroche la lumière dès son entrée en scène. C’est vrai que le costume ne lui sied guère mais on l’oublie vite. Lydie Vareilhes est toujours aussi charmante.

Vincent Chaillet campe un Hilarion attachant. Hélas, aucun amour ne pourra le sauver de sa fin inéluctable.

Fanny Gorse est une Myrtha altière et inflexible.

On ne se lasse pas du ballet Giselle. Je voudrais le revoir encore …
Revenir en haut
Joelle
Invité

Hors ligne




MessagePosté le: Jeu 16 Juin - 12:06 (2016)    Sujet du message: Giselle -ONP- du 27 mai au 14 juin 2016 Répondre en citant

N'ayant pas vraiment de recul sur Giselle (vue deux fois en tout auparavant avec S. Sakharova au palais des congrès l'an dernier et dans la version de Patricia Ruanne à Rome en octobre dernier avec Amandine A. et Mathias H.), j'attendais avec impatience la série de l'ONP... et mes 7 représentations sont vraiment allées crescendo entre la Première le 28 mai (mais ils sont où les entrechats...), ensuite le 3 juin avec Gilbert/Ganio (très bien) mais à une mauvaise place prise en dernière minute, ce qui m'a quand même pas mal gâché le spectacle, puis les prises de rôle des p'tits jeunes le 5 juin (super !), puis de nouveau D. Gilbert avec Vadim M. (superbe !) le 7 juin, et le florilège des 10, 11 et 14 juin avec MOB et MH, et les charmantes Héloïse (chiffon rouge pour Valérie ) et Hannah O'Neill que j'ai beaucoup aimées en Myrtha pour des raisons différentes. Je n'aurai pas réussi à voir F. Gorse en Myrtha. Dommage...


Mais MOB et MH nous ont offert une version à eux absolument géniale (même si MOB était tremblotante encore le vendredi 10).
L'apothéose du mardi 14 juin restera longtemps dans ma mémoire même si le CDB était moins discipliné surtout au 1er acte.

Et entendre le public qui fait "ooohhhhhh" quand Giselle/MOB redescend dans sa tombe "mobile"... et puis voir un Albrecht/Mathias complètement défait s'approcher du bord de la scène avec son beau bouquet de lys... et bien je me suis retrouvée en larmes...
Bon, il a fallu vite les sécher pour prendre les photos, mais c'était Waouh !!!

J'en redemande !!!
Revenir en haut
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    dansespluriel Index du Forum -> Les spectacles et les festivals -> Opéra de Paris Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page: <  1, 2, 3 … , 15, 16, 17  >
Page 16 sur 17

 
Sauter vers:  

Index | Creer un forum | Forum gratuit d’entraide | Annuaire des forums gratuits | Signaler une violation | Cookies | Charte | Conditions générales d'utilisation
Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com